Après une campagne, très remarquée, contre la chasse et ses victimes collatérales, la Fondation Brigitte Bardot lance une nouvelle campagne d’affichage pour dénoncer la cruauté de la corrida. Du 26 juillet au 26 août, 969 panneaux seront répartis dans les principales villes taurines !
Arles, Bayonne, Béziers, Dax, Mont de Marsan, Orthez, Perpignan verront apparaître sur leurs panneaux d’affichage une invitation un peu particulière, celle d’assister à un « spectacle garanti avec souffrance animale ».
Pour interpeller sur la barbarie de cette pratique, la Fondation Brigitte Bardot s’est également procuré des images capturées le 14 juillet 2021 lors d’une corrida près de Nîmes, au cours de laquelle 2 veaux et 4 taureaux ont été tués pour le plaisir des aficionados. Des images insoutenables qui parlent d’elles-mêmes : la persécution d’animaux désorientés, livrés aux mains d’aficionados déclarés vainqueurs d’avance. Aucune chance n’est laissée à l’animal, qui succombera sous le coup de poignard final, après de longues minutes de torture organisée.
Alors qu’en France, les actes de cruauté envers les animaux sont sanctionnés d’une peine d’emprisonnement et d’une amende par le Code pénal*, des corridas se déroulent encore en toute impunité dans quelques régions françaises, au nom de la « tradition locale ».
Pourtant, ces spectacles d’une violence intolérable, dénoncés depuis de nombreuses années notamment par la Fondation Brigitte Bardot, sont en totale inadéquation avec la sensibilité des français envers les animaux et les attentes sociétales en faveur d’une meilleure protection du vivant.
Selon un sondage réalisé par l’IFOP pour la Fondation Brigitte Bardot et publié en octobre 2019, 82 % des Français estimaient que tout acte de cruauté commis envers un animal devait être condamné sur l’ensemble du territoire français, sans dérogation pour la corrida. L’opposition manifeste de l’opinion publique à ces spectacles cruels ne peut plus être ignorée.
Le Chili, l’Argentine, Cuba et l’Uruguay ont fait le choix d’interdire progressivement cette pratique cruelle qui a désormais totalement disparu sur leurs territoires. En Europe, la Catalogne a eu le courage de voter l’interdiction des corridas en juillet 2010, faisant figure d’exception en Espagne.
Le Parlement français est sur le point d’adopter une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale, et il apparaît donc d’autant plus incompréhensible et absurde de continuer à autoriser la torture d’animaux en public dans certaines régions de France.
Avec cette nouvelle campagne, la Fondation Brigitte Bardot entend bien susciter une prise de conscience de la part des représentants politiques concernant le décalage insensé entre ces spectacles sanglants faisant l’apologie de la souffrance animale et les avancées en cours sur la question de la maltraitance animale.
La Fondation milite pour l’abrogation de l’alinéa 7 de l’Article 521-1 du code pénal, qui autorise, lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée, les courses de taureaux et combats de coqs.
Pour soutenir cet appel de la Fondation Brigitte Bardot,
signez la pétition contre la corrida et les combats de coqs !
Les médias en parlent :
*La corrida est considérée par le code pénal français comme un acte de cruauté puni de deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende, hors exception pour tradition locale ininterrompue.