Premier producteur et consommateur de foie gras au monde, la France continue de défendre le gavage des palmipèdes au nom du « patrimoine culturel et gastronomique. » Depuis des années, nos gouvernements successifs soutiennent activement la filière foie gras, largement dominée par de grands groupes industriels.
Adopté le 16 décembre 1998, un Rapport du Comité scientifique de la Commission européenne de la Santé et du Bien-être animal explique en quoi le foie gras est un état pathologique du foie d’une oie ou d’un canard et précise que « après un gavage prolongé (15 à 21 jours), la récupération n’est plus possible, le foie gras de l’animal conservé vivant évolue vers la cirrhose ».
Chaque année, plus de 25 millions de palmipèdes subissent le calvaire du gavage. Le fonctionnement de leur foie est alors fortement perturbé, l’animal a du mal à réguler la température de son corps et il développe une maladie appelée stéatose hépatique.
Les dimensions de son foie hypertrophié, qui finit par atteindre presque 10 fois son volume normal, rendent sa respiration difficile et ses déplacements pénibles.
En période de gavage, les canards enfermés sur des sols durs développent des infections aux pattes, comme des dermatites. Outre la longue liste des maladies engendrées par ce traitement, le malaise général des animaux gavés et encagés est à son paroxysme : le taux de mortalité des animaux en gavage est 10 à 20 fois plus élevé qu’en élevage.
Au bout d’une douzaine de jours de gavage, les oiseaux sont entassés dans des caisses et emmenés à l’abattoir.
Cette année, n’invitez pas la maladie à votre table !