Alors que l’Assemblée nationale a adopté, le 29 janvier, une proposition de loi (issue de la majorité) particulièrement ambitieuse sur les animaux de compagnie et les espèces sauvages captives, de son côté le Sénat rechigne à inscrire cette proposition à son agenda.
Lors de la conférence des Présidents, ce mercredi 5 mai, aucune date n’a été fixée et il semble évident que le Sénat manœuvre pour mettre en échec un texte qui permettrait à la France de ne plus être l’éternelle lanterne rouge de la condition animale en Europe.
CREDIBILITE DE LA MAJORITE EN JEU !
Rappelons que parmi les objectifs de cette PPL figurent : la lutte contre les abandons via un encadrement plus strict de la vente des animaux de compagnie (interdiction de la vente des chiens et chats en animaleries dès 2024) et un renforcement des peines en cas d’abandons, l’interdiction des manèges/carrousels à poneys dans les foires, la fin des animaux sauvages dans les cirques cinq ans après la promulgation de la loi, l’interdiction des spectacles de cétacés en delphinarium (dans un délai de 7 ans pour les dauphins, 2 ans pour les orques), la fin des spectacles itinérants d’ours et de loups, l’interdiction des élevages de visons pour la fourrure dans un délai de deux ans…
Pour Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot :
« Après l’enthousiasme provoqué par l’adoption, en janvier dernier à l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi ambitieuse sur la question animale, le Sénat fait obstruction au débat parlementaire et rechigne à inscrire le texte à son agenda. Les annonces du gouvernement, de Barbara Pompili à Julien Denormandie, doivent aujourd’hui se concrétiser par des textes applicables. Est-ce pour discréditer la majorité que le Sénat refuse, comme constaté cet après-midi encore lors de la conférence des Présidents, d’inscrire à l’agenda la proposition contre la maltraitance animale ? »