Ce lundi 13 mai 2019, Brigitte Bardot interpelle le Président de la République dans une lettre ouverte sur les conditions de transport épouvantables subies par les veaux (pdf) en Europe.
Paris, le 13 mai 2019
Monsieur Emmanuel Macron
Président de la République
Palais de l’Elysée
55 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 ParisLETTRE OUVERTE
Trop, c’est trop !
Alors que vous vous targuez subitement d’écologie, LE PARISIEN DU 3 MAI TITRE « DANS L’ENFER DES BÉTAILLERES A VEAUX » qui, avant de finir dans les assiettes, parcourent des milliers de kilomètres, non sevrés, arrachés à leurs mères encore nourrissons.Des « bébés veaux » traités comme de vulgaires objets de rapport qui subissent des traitements inhumains et brutaux y laissant leurs misérables et courtes vies, c’est tout simplement monstrueux !
Comment pouvez-vous accepter, ainsi que votre ministre de l’Agriculture, de telles monstruosités infligées aux animaux au nom du commerce ? Outre cet enfer pour les veaux, d’épouvantables convois d’animaux vivants (vaches, moutons…) sillonnent l’Europe, crevant de peur, de soif, de faim, de chaud ou de froid, traités pire que de la merde et traversent les frontières de l’Union Européenne pour être abattus au Maghreb, dans les émirats ou en Turquie dans des souffrances rituelles abjectes et une violence effroyable, une épouvante soutenue par votre ministre. C’est une barbarie « nouvelle vague » scandaleuse au nom du progrès et des accords commerciaux.
Monsieur le Président, même si vous avez des euros à la place du cœur, vous ne pouvez pas continuer d’accepter de telles atrocités qui, hélas, rappellent douloureusement celles qui furent pratiquées sur des êtres humains. Vous n’avez jamais répondu à mes précédentes lettres ni fait répondre et je pense que vous vous foutez pas mal de mes courriers, mais vous ne vous foutez pas des élections européennes.
Je vous signale que 90 % des Français sont scandalisés par ces abominables transports que nous dénonçons depuis longtemps ainsi que d’autres associations mais qui vous laissent indifférents, vous et vos ministres successifs de l’Agriculture.br>
Victor Hugo a dit il y a deux siècles « Il n’y a pas d’enfer pour les animaux, ils y sont déjà ».Rien n’a évolué depuis, c’est même pire !… Quelle HONTE !!!
Brigitte Bardot
PrésidenteÂ