Le 27 novembre dernier, le Parlement européen a élu la nouvelle Commission européenne, avec en son sein le tout premier Commissaire européen chargé du bien-être animal, le Hongrois Oliver Várhelyi. Cette nouvelle Commission européenne est entrée en fonction le 1er décembre.
Ce diplomate, avocat de formation, avait été nommé par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, le 17 septembre dernier pour gérer le portefeuille bien-être animal et avait passé plusieurs auditions avant d’être définitivement confirmé.
S’agissant de ses priorités, il faudra attendre le 11 février prochain et l’annonce du programme de travail pour avoir tous les détails sur ses intentions, mais il est d’ores et déjà permis d’affirmer qu’il a beaucoup de travail en perspective.
En effet, la Commission européenne avait annoncé la révision des textes législatifs relatifs au bien-être des animaux en 2020, dans le cadre de la stratégie De la Ferme à la Table avec un objectif de publication à fin 2023. Or, à ce jour, seuls deux textes sont à l’ordre du jour : la révision du règlement relatif au bien-être des animaux de ferme pendant le transport (avec la tenue d’un vote final en plénière en novembre/décembre 2025) et le règlement relatif au bien-être et la traçabilité des chiens et des chats élevés, détenus et commercialisés, en tant qu’animaux de compagnie, à des fins économiques. La révision de trois autres législations (abattage, élevage et étiquetage bien-être animal) est toujours attendue.
D’autres sujets tout aussi importants devront être mis à l’ordre du jour, notamment suite à l’initiative citoyenne européenne «Fur Free Europe» (pas de fourrure en Europe), qui demandait une interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure et de la vente de produits contenant de la fourrure dans l’UE ou encore l’interdiction de l’élevage en cage pour 300 millions d’animaux d’élevage. Des engagements pris par la Commission européenne, mais sans aucune avancée concrète à ce jour.
La désignation d’un Commissaire européen chargé du bien-être animal est a priori une nouvelle encourageante et signe d’une meilleure prise en compte des demandes des citoyens européens et de la reconnaissance du fait que le BEA est une préoccupation majeure pour ces citoyens. Cependant la révision ambitieuse de la législation européenne sur le bien-être animal ayant pris un certain retard, nous suivrons avec le plus grand soin les actions du commissaire Várhelyi.