Le 3 décembre dernier, les parties à la Convention de Berne (49 Etats membres réunis à Strasbourg) ont décidé de rétrograder le statut de protection du loup.
La Convention de Berne, qui a été adoptée en 1979 et est entrée en vigueur en 1982, est un traité international conclu sous l’égide du Conseil de l’Europe ayant pour objet d’assurer la conservation et la protection des espèces sauvages de flore et de faune ainsi que de leurs habitats naturels.
Sur proposition de la Commission européenne (l’organe exécutif de l’UE) son Comité permanent a approuvé un déclassement du statut de protection du loup, qui passera d’espèce de faune « strictement protégée » à espèce de faune « protégée ».
Cinq pays ont voté contre la proposition (le Royaume-Uni, Monaco, le Monténégro, l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine) et deux se sont abstenus (la Turquie la Tunisie).
L’abattage du loup sera ainsi facilité.
Par ailleurs, ce déclassement risque de créer une jurisprudence dangereuse, certains acteurs ayant déjà annoncé vouloir cibler d’autres espèces comme l’ours ou le lynx.
La Fondation Brigitte Bardot est inquiète et attristée par cette décision alarmante. Nous examinons les recours possibles contre cette décision ne reposant sur aucun argument scientifique.
Pour aller plus loin s’agissant des éventuels recours : selon le Comité permanent de la convention de Berne, « la modification entrera en vigueur dans trois mois, sauf si au moins un tiers des Parties à la Convention de Berne (17) s’y oppose, auquel cas elle ne prendra pas effet. Si moins d’un tiers des Parties s’y oppose, la décision entrera en vigueur uniquement pour les Parties qui n’ont pas formulé d’objections ».