Même si nous avançons à grands pas, encore aujourd’hui des millions d’animaux souffrent et périssent pour répondre à l’industrie de la mode. Derrière chaque manteau, accessoire ou parure, des animaux endurent des conditions cruelles pour satisfaire une industrie dépassée. La Fondation Brigitte Bardot milite pour mettre fin à ces pratiques inhumaines en sensibilisant le public et en œuvrant pour un avenir sans exploitation animale. Ensemble, continuons à refuser cette barbarie.
Ces animaux sont à 90% issus d’élevages sordides, où ils sont abattus de manière barbare, tandis que 10% sont cruellement piégés dans la nature.
En Chine, les ignobles élevages de chiens viverrins alimentent le marché du prêt-à-porter européen et les consommateurs n’arrivent plus à distinguer la vraie de la fausse fourrure faute d’étiquetage clair. La Fondation a quand même réussi à faire interdire l’importation dans notre pays de peaux de chiens et de chats ! Parmi nos autres combats : le plumage à vif des oies et la torture des lapins angora.
De plus en plus de grands noms de la haute couture se détournent de la fourrure, motivés par des considérations éthiques et une clientèle de moins en moins disposée à cautionner la maltraitance animale. Des marques prestigieuses comme Gucci, Tom Ford, Burberry, Ralph Lauren, Giorgio Armani, Michael Kors, Jean-Paul Gaultier et Versace ont pris position contre la souffrance animale. La Fashion Week de Londres a même banni la fourrure en 2018.
Malgré ces avancées significatives, le combat est loin d’être gagné. Certains jeunes créateurs continuent d’intégrer la fourrure animale dans leurs créations, et des maisons emblématiques comme Chanel persistent à l’utiliser, bien qu’elles aient renoncé aux peaux exotiques. La question demeure : qui peut décemment porter la souffrance et la mort de dizaines d’animaux ?
En 2019, aux côtés de 17 ONG, la Fondation Brigitte Bardot a participé à la concertation sur le bien-être animal lancée par le ministère de la Transition écologique et solidaire.
À l’issue de ces réunions de travail, nous avons demandé au gouvernement français :
Il est très difficile de faire la différence entre vraie et fausse fourrure.
La fourrure animale se reconnaît au toucher et à la vue. Le poil est doux, soyeux et flexible. Il se remet facilement en place quand on passe la main dessus. De plus, une aiguille traverse plus difficilement une peau animale
Sur l’étiquette, le mot « fourrure » ou « fur » doit normalement être suivi du nom de l’espèce animale utilisée. Certains termes sont scientifiques : neovison vison ou mustela vison (vison d’Amérique), mustela nivalis (belette), vulpes (renard), mustela erminea (hermine). En anglais : raccoon (raton-laveur), racoon dog (chien viverrin), fox (renard), mink (vison).
Si vous avez un soupçon sur une fourrure, n’hésitez pas à contacter la DGCCRF avec une photo de l’étiquette (si il y en a une) et le type de produit, ainsi que le nom et l’adresse de la boutique qui la vend.
Ce que l’on ne trouve pas sur les sites de l’industrie de la fourrure, ce sont les détails sur les méthodes d’abattage. Et pour cause ! Les animaux sont sacrifiés à l’âge de 6 ou 7 mois, après la mue qui masque tous les défauts du pelage. Les animaux sont, gazés, électrocutés, tués par injection, empoisonnés ou pendus, avant d’être dépecés, parfois encore conscients.
La Fondation Brigitte Bardot mène depuis des années un lobbying actif pour mettre fin à la production et à la vente de fourrure animale en France. En 1999, elle a initié un débat à l’Assemblée Nationale sur les importations de peaux de chats et chiens d’Asie.
En janvier 2006, un arrêté ministériel interdit l’introduction, l’importation et la commercialisation en France de peaux, brutes ou traitées, de chiens et de chats, et de produits qui en sont issus. Cependant, la libre circulation des marchandises en Europe rend ce trafic très difficilement contrôlable.
En 2007, l’Union européenne a adopté une interdiction généralisée des fourrures de chats et chiens, envoyant un signal fort à l’industrie et répondant à la mobilisation croissante des opposants à la fourrure animale.
Chaque année, des millions d’animaux à fourrure, comme les ratons laveurs, coyotes ou castors, sont victimes du piégeage, principalement avec des pièges à mâchoires. Interdit au Royaume-Uni (1958) et en Europe (1991), cet outil cruel reste largement utilisé au Canada et aux États-Unis, qui exportent 70 % de leurs fourrures en Europe.
Ces pièges provoquent des blessures graves, fracturent les os et infligent une souffrance extrême, poussant certains animaux à s’auto-amputer pour tenter de s’échapper. Beaucoup meurent d’épuisement, de froid ou de panique. D’autres, libérés mais blessés, succombent à des infections ou deviennent des proies faciles. Pour limiter ces risques, des pièges suspendus, encore plus cruels, sont parfois utilisés, laissant les animaux agoniser dans les airs ou attendre le chasseur.
La France et une dizaine de pays européens ont interdit la production et la vente de fourrure.
La Fondation Brigitte Bardot a mené campagne, avec d’autres associations, contre une tentative européenne de normaliser l’élevage d’animaux à fourrure, notamment par une pétition adressée au commissaire Vytenis Andriukaitis.
La fourrure d’élevage est majoritairement produite en Europe, qui fournit 70% des visons et 63% des renards au niveau mondial.
L’Union européenne compte environ 6 000 fermes familiales, réparties dans les quelques pays qui persistent à autoriser ce type d’élevage.
Plusieurs pays européens ont mis fin aux élevages de fourrure : le Royaume-Uni en 2000, l’Autriche en 2004, les Pays-Bas en 2012, l’Allemagne et la République tchèque en 2017, le Danemark en 2014 et la Norvège en 2025.
Hors Europe, l’Argentine, la Chine, l’Amérique du Nord et la Russie sont d’autres grands producteurs de fourrure.
La Chine est le premier exportateur mondial de fourrures à bas prix, expédiant plus de 90% de sa production en Europe, aux États-Unis, au Japon, en Corée et en Russie.
En raison de sa main-d’œuvre peu coûteuse et de l’absence de lois sur le bien-être animal, de nombreuses entreprises ont déplacé leurs activités vers ce pays. Les lois existantes protègent uniquement la faune sauvage dans son habitat naturel, laissant les animaux en captivité traités comme
des marchandises.
Dans certaines fermes, des animaux comme les renards, chiens viverrins et lapins subissent des conditions atroces et des méthodes d’abattage particulièrement cruelles. Ils sont entassés dans des cages métalliques avant d’être étranglés, assommés à coups de bâton, vidés de leur sang et dépecés vivants. Les chats, quant à eux, sont souvent tués par pendaison directement dans leur cage : une longue et douloureuse agonie qui peut durer plusieurs minutes.
J’appelle le gouvernement à faire cesser immédiatement et définitivement le martyre atroce que subissent les lapins angoras.
Brigitte Bardot
Présidente de la FBB
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