Chaque année, des millions d’animaux sont tués dans d’atroces souffrances pour terminer sous vide dans les rayons des supermarchés, mais pas seulement… En effet, même si nous mettons fin à notre consommation de viande, cette dernière se cache dans de nombreux aliments insoupçonnés.
consommateurs mal informés
Afin de ne plus être complice des souffrances infligées aux animaux par les différentes industries, nombreux sont ceux qui ont modifié leurs habitudes alimentaires afin de réduire, voire supprimer la viande.
Dans les supermarchés, nous nous dirigeons désormais vers des produits plus responsables et soucieux du relatif bien-être animal ; œufs de catégorie 0 (ou à minima 1), produits affichant fièrement le label “agriculture bio” ou “label Rouge”.
Malgré cela, il est fort possible que vous continuiez à consommer de la viande ou des ingrédients d’origine animale sans le savoir…
où se cache la viande ?
Pour réduire leurs coûts de production, les industriels n’hésitent pas à utiliser des ingrédients d’origine animale. Gélatine de porc, de bœuf, cochenilles écrasées… Voici ce qui peut se cacher dans vos plats et vos boissons !
BONBONS
En plus d’être mauvais pour les dents, l’achat de certains bonbons nourrit une industrie où la souffrance animale est reine. En effet, dans la composition des bonbons gélatinés (ex : Marshmallow) ou gélifiés, les industriels intègrent de la gélatine pour donner de la texture à leurs friandises. Elle empêche également la cristallisation des sucres. Lorsque l’on regarde les étiquettes, il est bien indiqué “gélatine” mais sans plus d’informations. Sans autre précision, sachez que lorsque l’on parle de “gélatine”, cette dernière provient majoritairement de porcs. Les bœufs, volailles et poissons peuvent également être utilisés dans ce sinistre cadre.
Comment est obtenue la gélatine ? La peau, les os et les cartilages des animaux sont broyés puis cuits à des températures supérieures à 80⁰C. Le collagène (ou gélatine) est ensuite purifié, extrait, concentré puis séché.
Certains industriels ont trouvé des alternatives comme de l’amidon ou de l’agar-agar permettant ainsi de réduire les souffrances animales et toucher les végétariens et les personnes musulmanes et juives. Désormais, il est possible de trouver dans le commerce des bonbons avec la mention “convient aux végétariens” ou “bonbons végans”.
La gélatine n’est pas le seul ingrédient polémique ; le colorant E120 fait aussi parler de lui. Sous cette appellation se cache un concentré de cochenilles écrasées afin d’obtenir une poudre rouge. Le E120 sert donc à colorer de nombreux produits alimentaires (bonbons, sirops, confitures, gâteaux…) ou cosmétiques (savons, shampoings, rouges à lèvres, vernis).
Une fois séchés, les insectes sont broyés. Le rouge provient d’un acide présent dans le corps et les œufs des femelles.
YAOURTS, GÂTEAUX ET GLACES
La gélatine animale n’est pas seulement utilisée dans les bonbons. Son “pouvoir” texturant semble bien utile dans d’autres produits présents dans nos réfrigérateurs et placards. Dans certains desserts comme la fameuse Pana Cotta, des mousses au chocolat ou encore des yaourts allégés, la gélatine sera bien présente à votre table !
Veillez à bien lire les ingrédients pour connaître la composition et vous assurez qu’en plus de la gélatine, la couleur rosée ne provient pas du E120.
Texture, couleur mais aussi mode de conservation ? Effectivement, certaines glaces sont protégées par une fiche couche brillante, assurant un bel aspect esthétique et empêchant la perte de l’eau présente dans celles-ci. Ce rendu peut être possible à l’aide d’une gomme-laque ou E904. Une nouvelle fois, la réalité est masquée par une appellation chimique. E904 = shellac. Il s’agit de la sécrétion orangée d’une cochenille vivant en Asie du Sud-Est.
CONSERVES ET PLATS PRÉPARÉS
En plus de la gélatine et des colorants d’origine animale, d’autres ingrédients peuvent s’inviter dans vos conserves et plats préparés…
Dans certaines conserves de légumes (à première vue), des ingrédients issus d’animaux peuvent bien être présents. Par exemple, des petits pois ou flageolets peuvent avoir été cuits dans des bouillons de volaille, bœuf ou porc.
Lors de vos apéritifs, vous avez peut-être l’habitude d’acheter tapenade, houmous ou guacamole. Attention, dans la vraie recette de la tapenade par exemple, il n’y a pas que des olives noires. Cet apéritif à tartiner est aussi composé d’anchois ! Pour le houmous ou le guacamole, du lait ou de la crème peut avoir été ajouté lors de la préparation.
FROMAGE
Le lait en est l’ingrédient principal mais connaissez-vous le vrai prix du fromage ?
Chaque année, des millions d’animaux sont maltraités pour produire du lait de façon industrielle. La souffrance débute dès la naissance où le nouveau-né est immédiatement arraché à sa mère. Si le veau est un mâle, il sera rapidement engraissé et ira ensuite à l’abattoir car jugé de “déchet de l’industrie laitière”. Pour les femelles, débutera alors une vie d’inséminations à la chaîne, de traites intensives où leurs pis seront régulièrement épilés par le feu, pour faciliter le travail des machines à traire. À la fin de cette triste vie, elles seront épuisées. Transportées dans des conditions effroyables, elles seront ensuite abattues à un rythme effréné.
Où est l’ingrédient caché dans le fromage ? Pour que le lait coagule et prenne la forme d’un fromage, de nombreux industriels utilisent de la présure. La présure est extraite du suc gastrique de la 4ème poche de l’estomac de jeunes ruminants abattus avant sevrage (veaux surtout, mais aussi chevreaux et agneaux) en la faisant macérer dans une solution d’eau salée.
Il existe pourtant des coagulants d’origine végétale, provenant par exemple du figuier ou du gaillet jaune.
ET BIEN D'AUTRES...
Gélatine dans les capsules de médicaments, colorants dans les sodas, colle de poissons dans le vin… Dans cette société de consommation où l’animal est pour beaucoup un objet, il devient difficile de faire confiance aux industriels.
Ainsi, prenez l’habitude de bien lire les étiquettes des produits et favoriser le fait maison ! En consommant responsable, il est possible à son niveau, de réduire la souffrance animale et de ne plus être complice de ces tortures.