La danseuse et chorégraphe Marie-Claude Pietragalla associe sa voix à celle de la Fondation Brigitte Bardot pour dénoncer l’élevage et le gazage, chaque année en France, de milliers de visons pour la fourrure.
Sur des images inédites, tournées en décembre 2019 dans un élevage de visons en Haute-Saône, la Fondation Brigitte Bardot dénonce les conditions de vie des animaux, détenus dans des conditions incompatibles avec les impératifs biologiques de leur espèce¹.
« Vous avez le pouvoir d’agir pour empêcher cette souffrance inutile, c’est un devoir d’arrêter définitivement un tel massacre . »
ÉLEVAGES DE LA HONTE
Dans son plaidoyer, Marie-Claude Pietragalla dénonce et interroge : « Ces animaux semi-aquatiques, qui dans la nature vivent en lisière de rivière, sont détenus dans des cages, sur sol grillagé, privés de liberté et de leur environnement. Les petits naissent au printemps pour être tués à leur premier hiver, gazés par milliers… Pourquoi, et pour qui ? ».
LA FOURRURE N’EST PAS UN LUXE MAIS UNE INFINIE CRUAUTÉ
« Aujourd’hui, j’associe ma voix à celle de la Fondation Brigitte Bardot pour demander à la ministre de l’Ecologie d’agir et de s’engager à faire fermer ces élevages de visons, ces élevages de la honte.
Madame Elisabeth Borne, vous avez le pouvoir d’agir pour empêcher cette souffrance inutile, c’est un devoir d’arrêter définitivement un tel massacre ».
UNE ANNONCE ATTENDUE, MAIS TOUJOURS REPORTÉE, D’ELISABETH BORNE
En 2019, la Fondation Brigitte Bardot a participé au groupe de travail sur « le bien-être des animaux élevés pour leur fourrure », travaux initiés par François de Rugy puis suivis par Elisabeth Borne. La ministre doit annoncer, courant mars, ses mesures…
Lors des réunions au ministère de la transition écologique, les représentants du secteur de la fourrure ont indiqué qu’il n’y aurait plus que 5 élevages de visons en France (seule espèce élevée spécifiquement pour sa fourrure dans notre pays), représentant l’emploi d’une dizaine de personnes pour un chiffre d’affaires d’environ 5 millions d’euros.
LA FRANCE EN RETARD
Aux Pays-Bas, les 160 élevages de visons seront fermés d’ici 2023. En 2025 les élevages d’animaux à fourrure (visons et renards) seront interdits en Norvège, élevages déjà interdits en Autriche, au Royaume-Uni, en Croatie, en Slovénie, en République Tchèque…
84 % des Français se prononcent pour l’interdiction des élevages d’animaux pour leur fourrure (YouGov, 2018)
¹ L’élevage d’animaux semi-aquatiques dans des cages grillagées, dénuées de tout enrichissement, est contraire aux dispositions de l’Article L214-1 du code rural : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».
Crédits photo et vidéo : © Fondation Brigitte Bardot