En raison de l’épidémie de Covid-19, les saisons de tauromachie française et espagnole semblent en voie d’être annulées. La Fondation Brigitte Bardot se félicite de ce répit pour les taureaux, mais craint qu’ils ne finissent à l’abattoir faute d’être rentables pour les éleveurs.
LES CORRIDAS ET FERIAS EN VOIE D’ANNULATION
Les dates s’annulent les une après les autres… Toute la saison de tauromachie française, qui organise des centaines de corridas de mars à octobre, est en voie d’être annulée.
En Espagne, où les règles de déconfinement sont plus strictes qu’en France, la saison taurine semble d’ores et déjà devenue une saison blanche, avec aucune corrida ou feria de programmée.
LES TAUREAUX ENVOYÉS À L’ABATTOIR ?
En récession économique, le secteur de l’élevage de « toros de corrida » envisage un abattage massif de ses bovins.
En 2021, les taureaux de 5 ans auront dépassé la limite d’âge. Un taureau élevé pour la corrida ne peut en effet être massacré en public que jusqu’à 6 ans dans les arènes, et 7 ans pour les fêtes de rues se terminant par la mise à mort de l’animal.
De très nombreux taureaux risquent ainsi d’être envoyés à l’abattoir, les éleveurs ne pouvant plus subvenir à leurs besoins en les vendant aux organisateurs de ces spectacles sanglants.
LA FRANCE DOIT INTERDIRE LA CORRIDA !
Être torturés à mort en public ou envoyés à l’abattoir ? Dans tous les cas, les taureaux de combat élevés pour les corridas sont condamnés à d’horribles souffrances. Il est grand temps de mettre fin à cette pratique qui consiste à infliger des sévices à un animal jusqu’à sa mort !
En France, tout acte de cruauté envers un animal est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende par le Code pénal (article 521-1). La corrida est un acte de cruauté particulièrement sanglant, pourtant elle bénéficie dans notre pays d’une dérogation sous prétexte de coutume culturelle régionale.
La majorité des Français, y compris dans les régions taurines, y est opposée1. La France doit mettre fin à cette dérogation inepte et ne pas utiliser l’argent public pour subventionner le secteur taurin !
1 Sondage IFOP (octobre 2019)
Photos : corrida à Alès (30) – Crédit : Animaux en Péril
Crédit visuel sondage : Fondation Brigitte Bardot