La Fondation Brigitte Bardot se joint aujourd’hui au lancement d’une grande campagne internationale destinée à dénoncer l’utilisation du cuir de kangourou dans la fabrication de chaussures de sport. En Australie, les kangourous dont la peau est utilisée notamment par la marque Adidas, sont chassés et tués dans la nature, dans des conditions particulièrement cruelles. Leur peau est ensuite exportée en Europe et transformée en cuir, alimentant les rayons des grandes enseignes, sans que les consommateurs européens n’imaginent leur provenance.
Un massacre de masse, cautionné par les autorités
La tuerie des kangourous en Australie est un massacre de masse : en effet, plus de 90 millions de kangourous ont été abattus en 30 ans, faisant de cette espèce l’animal le plus chassé au monde.
Accusé de « nuisible », le kangourou, représente surtout une ressource financière très lucrative pour les autorités australiennes et l’industrie de la viande de kangourou. L’argument de sa surpopulation permet ainsi de justifier des quotas de chasse très importants, afin de continuer à inonder le marché de viande et de cuir de kangourou.
Le massacre des kangourous se pratique loin des regards dans des circonstances de grave cruauté. Des enquêtes de terrain ont démontré que la chasse aux kangourous est la source de souffrances inouïes pour ces animaux : les tirs pratiqués à longue distance de nuit occasionnent des ratés, qui condamnent les animaux adultes à une longue agonie tandis que les joeys (bébés kangourous) encore dans la poche de leur mère sont abattus, soit en leur cognant violemment le crâne, soit par décapitation.
Adidas peut changer les choses !
Si certaines marques ont déjà cessé de s’approvisionner en cuir de kangourou, de grandes marques, telles que Nike et Adidas, préfèrent fermer les yeux sur ce commerce sanglant.
Adidas est en effet le plus important utilisateur de peaux de kangourou au monde, lesquelles sont utilisées pour produire les chaussures de football et de sport de l’enseigne et des marques qu’elle détient.
A l’heure où les consommateurs français et européens se montrent de plus en plus soucieux des conditions dans lesquelles sont fabriqués les produits qu’ils achètent, Adidas compte très certainement sur l’opacité de l’information pour continuer à utiliser ce cuir. En effet, rares sont les consommateurs qui connaissent l’origine de la matière qui compose leurs baskets et qui cautionneraient les pratiques de chasse dont elles proviennent.
D’autant que si la chasse au kangourou pose de réelles questions en matière de protection animale, elle représente également des dangers pour la santé publique. En effet, des tests effectués dans plusieurs pays (Pays-Bas, Danemark, Russie) ont montré que la viande de kangourou est systématiquement contaminée par des bactéries pathogènes : E. coli et salmonelle.
En s’associant à cette campagne, la FBB entend appeler la société Adidas à opérer une transition pour cesser d’utiliser le cuir de kangourou et s’orienter vers des matières synthétiques, végétales ou recyclées n’entraînant pas de souffrance animale. Si le leader du marché des chaussures de sport et premier utilisateur de cuir de kangourou s’engageait à abandonner ce commerce cruel, cela représenterait un tournant considérable et un véritable espoir pour les kangourous australiens. Les marques Versace et Diadora ont déjà pris des engagements concernant l’abandon du cuir de kangourou.
Il est parfaitement possible de produire et se vêtir sans participer à la souffrance animale, et le consommateur est en droit de savoir pour faire des choix éclairés.
La FBB œuvre pour la fin de l’abattage massif des kangourous
La Fondation Brigitte Bardot travaille avec l’association Kangaroos Alive et le Center For Humane Economy dans le cadre d’une campagne internationale visant la fin de l’abattage massif des kangourous en Australie. Le commerce de kangourous est une industrie qui tue plus de 1,6 million de kangourous par an à des fins lucratives. Les kangourous sont soumis au plus grand massacre commercial d’animaux sauvages terrestres de la planète. Le gouvernement australien travaille avec l’industrie du kangourou pour réglementer et promouvoir la vente de kangourou en Australie et à l’étranger. Cette industrie perdure malgré le fait que les preuves scientifiques démontrent que l’abattage des kangourous met en danger les populations de kangourous mais aussi la santé des consommateurs, et cause de profondes souffrances à ces animaux et leurs petits.