Après des mois d’attente, la Commission européenne publie aujourd’hui, 19 octobre, l’eurobaromètre spécial « sur les attitudes des Européens à l’égard du bien-être animal » qui révèle une forte attente et un intérêt certain des citoyens européens.
Dans cette étude, on apprend que 96 % des Français estiment qu’il est important de protéger le bien-être des animaux d’élevage (91 % pour la moyenne européenne), ils sont même 92 % en France à penser qu’il faut renforcer cette protection (84 % pour la moyenne européenne).
Alors que la Commission doit publier, en décembre 2023, une révision de la réglementation sur le transport des animaux, 85 % des Français se disent favorables à une baisse de la durée des transports (83 % pour la moyenne européenne). Cette tendance confirme les résultats du sondage IFOP de mars 2023 pour la Fondation Brigitte Bardot : 87 % des Français favorables à une limitation de la durée des transports d’animaux vivants à un maximum de 8 heures pour les mammifères et à 4 heures pour les volailles et lapins.
94 % des Français pour la fin des cages individuelles dans les élevages (89 % de moyenne européenne). D’après un sondage IFOP de février 2022, les Français étaient alors 88 % à être favorables à l’interdiction de l’élevage en cages dans un délai de 5 ans.
UNE ATTENTE SOCIETALE FORTE, UNE REPONSE POLITIQUE NULLE
Pour Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot : « l’eurobaromètre de la Commission européenne confirme l’attente élevée des citoyens européens sur la question animale, une exigence plus forte sur les conditions d’élevage et de transport des animaux, la fin du broyage des poussins ou la mise en place de caméras dans les abattoirs. Face à l’attente sociétale forte, nous condamnons l’attitude d’Ursula von der Leyen qui, par calcul politique, trahit l’engagement de la Commission européenne de présenter un paquet législatif pour actualiser les réglementations de protection animale, jugées obsolètes, en tenant compte des connaissances scientifiques actuelles. S’il est intéressant de noter que les Français se détachent de la moyenne européenne avec des attentes plus fortes, il est désespérant de constater que l’actuel ministre de l’Agriculture n’a aucune volonté de soutenir un renforcement des normes de bien-être animal, en particulier sur les longs transports puisque la France refuse d’arrêter l’exportation d’animaux vivants, par camions et bateaux, vers le Maghreb ou le Moyen-Orient alors que d’autres pays, comme l’Allemagne, l’ont fait. Nous appelons Ursula von der Leyen à entendre l’attente des citoyens européens et à ne pas trahir l’engagement de la Commission européenne, à défaut notre Fondation appellera les députés et groupes politiques du Parlement à faire barrage au renouvellement de son mandat. »