Les équipes de la Fondation Brigitte Bardot ont recueilli les chiens, chats et cochons de Brigitte Lavoine, décédée le 31 mars 2020. Les deux sangliers domestiques que cette amoureuse des animaux avait recueillis ont malheureusement été abattus par la Préfecture...
UN SAUVETAGE DANS LE FINISTÈRE
Même en période de confinement du pays pour cause de crise sanitaire du Covid-19, la Fondation Brigitte Bardot continue à assurer le sauvetage et l’accueil des animaux dont le bien-être est en danger. Le 8 avril 2020, nos animaliers sont intervenus dans le Finistère, suite au décès de Brigitte Lavoine, pour prendre en charge 6 chiens, 6 chats et 2 cochons.
La FBB a pris le relais de l’association Les Mistoufles, qui avait réussi à placer provisoirement la plupart des animaux que Brigitte Lavoine avait recueilli avec amour au fil des ans. Tous ces animaux vont être accueillis définitivement dans l’Arche de BB.
Christophe Marie, Directeur du Pôle Protection Animale de la FBB, avait contacté dès le 2 avril la préfecture du Finistère, pour demander à recueillir l’ensemble des animaux de Brigitte Lavoine, dont deux sangliers domestiques, Obélix, 15 ans, et Nestor, 3 ans, qu’elle avait élevés au biberon. Malheureusement, l’irréparable est arrivé…
LES SANGLIERS Obélix et NESTOR ont été abattus
Deux jours après le décès de Brigitte Lavoine, l’association Les Mistoufles vient visiter les deux sangliers et découvre que les animaux ont disparu, ainsi qu’une énorme tâche de sang. Qui a a donné l’ordre d’abattre les animaux ? Ni le maire, ni l’Office Français de la Biodiversité (OFB, ex ONCFS), ne disent avoir donné un tel ordre.
La Préfecture du Finistère finit par se désigner, en répondant par e-mail au journal Le Télégramme qui enquête sur l’affaire : « Un sanglier était en mauvaise santé, se déplaçait difficilement. Les services vétérinaires ont décidé la mise à mort de l’animal. Le deuxième sanglier, détenu illégalement, présentait des risques : statut nuisible de l’espèce dans le Finistère, risque de peste porcine. De plus, son contact prolongé avec l’espèce humaine empêchait sa remise en liberté et la période de confinement ne permettait d’envisager aucune autre solution.»
Christophe Marie a aussitôt dénoncé la « méthode systématique de l’État qui consiste à abattre un animal sans réelle réflexion. C’est d’une grande lâcheté. Ces animaux ne représentaient aucune menace et des solutions de placement avaient déjà été proposées. Ce qui s’est passé, c’est barbare et disproportionné ». Notre Fondation n’exclut pas une action en justice.
L’affaire a soulevé une forte polémique, rappelant la situation de la laie Nénette, recueillie par la Fondation Brigitte Bardot. Nous rappelons cependant qu’un animal sauvage n’a pas vocation à devenir animal de compagnie et que, si vous trouvez un marcassin ou tout autre animal sauvage en situation d’urgence, le mieux est de vous rapprocher d’un centre de soins pour la faune sauvage qui pourrait accueillir, soigner et relâcher l’animal dans son habitat naturel.