Pour l’Aïd el-Kebir 2019, la Fondation Brigitte Bardot était à nouveau présente sur le terrain pour sauver du sacrifice autant de moutons que possible. Une action non sans risques que nous menons chaque année…
Marseille et ses sites clandestins
Pour la 5ème année consécutive, la Fondation était partenaire des opérations menées dans les Bouches-du-Rhône sous l’autorité du Préfet de Police et des services vétérinaires du département. N’entre pas dans les quartiers nord de Marseille qui veut, l’équipe de la Fondation était encadrée, lors des interventions dans les cités (Bassens, La Paternelle…), par douze camions de CRS !
C’est important de le rappeler car si notre action vise à sauver un maximum d’animaux, il s’agit aussi de relever les infractions et poursuivre les contrevenants. En 2015, cité Bassens, la personne qui a égorgé deux moutons sous nos yeux, sur son balcon, a été condamné à trois mois de prison ferme !
Difficile de décrire le climat (explosif) dans ces cités, mais nous pouvons aujourd’hui mesurer le résultat des interventions répétées des forces de l’ordre, accompagnées par nos équipes, depuis 2015. En effet, il était cette année bien plus difficile de repérer des sites clandestins d’abattage, alors que nous en avons visités plus que les années précédentes.
Outre la dissuasion, l’autre raison probable de la baisse des sacrifices lors de l’Aïd el-Kebir 2019, c’est que cette « fête » tombait cette année les 11, 12 et 13 août, période durant laquelle de nombreux pratiquants d’origine étrangère (Algérie, Maroc, Tunisie…) ont pu célébrer l’Aïd en famille.
Nous pouvons également penser et espérer que certains musulmans, qui pratiquaient encore l’abattage clandestin, respectent désormais la législation française et s’approvisionnent auprès d’un abattoir, qu’il soit pérenne ou temporaire.
Intervention à haut risque
Le dimanche 11 août, nous étions donc présents sur différents sites clandestins afin de sortir les moutons voués au sacrifice. Certains étaient enfermés dans des véhicules, d’autres parqués dans des enclos de fortune à côté du lieu d’abattage (parfois simple palette à même le sol).
Au total dans les Bouches-du-Rhône, 40 moutons ont été pris en charge par la Fondation, c’est moins que les années précédentes pour les raisons expliquées plus haut. En Île-de-France, 180 moutons ont été saisis (récupérés dans des coffres de voitures, sur sites clandestins) et recueillis par la Fondation.
Au total, 220 moutons ont été sauvés du sacrifice et recueillis par notre Fondation qui, au passage, est bien seule pour mener ce type d’action…
NOTRE ACTION CONTRE L'ABATTAGE RITUEL
Dès 1962, lors de l’émission télévisée “Avocat d’un soir”, Brigitte Bardot s’est engagée dans la défense des animaux en s’indignant de l’abattage sans étourdissement pratiquée dans les abattoirs parisiens.
Presque 60 ans plus tard, la présidente de la FBB demande toujours au gouvernement français de mettre fin à la dérogation à la loi européenne sur l’étourdissement obligatoire, que la France accorde aux cultes juif et musulman, mais qui s’est généralisé pour des raisons de rentabilité économique.
Depuis sa création en 1986, la Fondation Brigitte Bardot mène ce combat pour alléger le martyr des animaux égorgés en pleine conscience, alors qu’il existe des méthodes anesthésiantes. Pétitions, lettres ouvertes, participations aux débats politiques, campagnes d’information, sauvetages d’animaux… Notre action est portée sur tous les front !
Crédit photo : Fondation Brigitte Bardot