Si Willy Schraen n’a pas officiellement rejoint l’équipe d’Emmanuel Macron, les chasseurs s’imposent toutefois au gouvernement avec la nomination scandaleuse de Marc Fesneau à I’ Agriculture.
Désormais responsable de la protection animale en France, il pourra user de son pouvoir pour bloquer toute avancée en matière de condition animale et auprès d’organisations reconnues d’utilité publique -telle que la Fondation Brigitte Bardot- dont il devient, hélas, l’un des administrateurs comme la loi l’exige.
Lui qui a été vice-président du groupe d’études« chasse et pêche » à l’Assemblée nationale déclarait, il y a tout juste deux mois, lors du dernier congrès de la Fédération Nationale des chasseurs, sa passion pour ce sport abominable qu’il exerce lui-même comme chasseur à l’arc.
À l’Assemblée nationale, lors du vote sur la loi EGAlim, il s’est fait remarquer par son rejet de toute amélioration de la condition animale : opposé à la fin des cages pour les poules pondeuses et les lapins, à la mise en place de caméras dans les abattoirs, à l’instauration de menus végétariens dans les écoles … Une attitude rétrograde et à contre-courant qui amène aujourd’hui la FNSEA à féliciter Marc Fesneau pour sa nomination, le syndicat de l’agriculture intensive partageant un « même esprit volontariste avec le ministre » … Pourquoi ne pas mettre un croque-mort comme ministre de la Santé ?
Marc Fesneau, chasseur à l’arc, n’a aucune légitimité pour défendre la condition animale, lui qui s’est toujours opposé à toute démarche progressiste en la matière. Cette nomination à un ministère qui a sous sa coupe la protection animale est une insulte envers les organisations qui se battent contre la cruauté infligée aux animaux, un mépris envers les Français majoritairement sensibles à la condition animale. Cette insulte et ce mépris pourraient être sanctionnés lors des prochaines élections législatives pour faire barrage à ce gouvernement qui, dans ce domaine où des avancées sont indispensables, présage du pire et remet en cause toutes les améliorations que nous avons mis des années à obtenir.