En cette période de grand choix pour l’avenir de la France, la Fondation Brigitte Bardot met en avant ses prétendants… à l’adoption ! Alors que les refuges français sont plus saturés que jamais, ce geste, trop souvent négligé au profit de l’achat, reste pourtant le moyen le plus sûr de lutter contre la maltraitance envers les animaux. L’adoption leur offre un avenir tout en évitant de contribuer à un business irresponsable.
Chaque année en France plus de 100 000 chiens et chats sont abandonnés. Autrefois cantonné aux départs en vacances, le fléau des abandons frappe désormais tout au long de l’année. À condition qu’il survive à ses premiers jours d’errance, l’animal abandonné est mis en fourrière ou confié à un refuge. La situation des refuges français est intenable : débordés, ils ne disposent ni des places, ni des moyens nécessaires pour faire face à l’explosion de la demande. S’ils ne sont pas réclamés ou confiés, les animaux des fourrières risquent l’euthanasie passé le délai légal de huit jours ouvrés.
Le business sordide des animaleries
La présentation de chiots et de chatons dans les vitrines est une véritable incitation à l’achat irresponsable. La petite boule de poils deviendra rapidement grande et embarrassante pour des « clients » qui, absolument pas sensibilisés aux responsabilités qu’implique la vie à leurs côtés, seront très nombreux à mettre fin à l’expérience en laissant leur caprice d’un jour aux bons soins d’un refuge ou, pis encore, en l’abandonnant au bord de la route. Par ailleurs, les conditions de vie des chiens et des chats dans les animaleries ne sont pas adaptées aux besoins des jeunes animaux, occasionnant stress et souffrances susceptibles de laisser des séquelles à vie. L’argent restant le premier objectif de ces commerçants, les moins scrupuleux n’hésitent pas à se fournir auprès d’élevages sordides situés en Europe de l’Est. Bradés, les animaux ont vécu dans des conditions sordides et son fréquemment porteurs de maladies, certaines pouvant être dangereuses pour l’homme/ Si ces pratiques sont illégales, elles sont malheureusement peu combattues et continuent de faire des ravages.
Petites annonces et trafics en tous genres
L’émergence des sites internet de petites annonces (souvent illicites) démultiplie les débouchés pour les trafiquants de tous poils. Qu’il s’agisse de pseudo-éleveurs amateurs désireux de gagner un peu d’argent ou de professionnels écoulant par ce biais des chiots achetés en Europe de l’Est, le phénomène ne cesse de s’étendre, loin de tout contrôle sanitaire. Là encore, le problème a beau être connu, il est totalement négligé par les autorités.
N’achetez pas, adoptez !