Le 5 janvier 1962 dans le premier magasine télévisé d’information de l’époque “Cinq colonnes à la une”, Brigitte Bardot, prend publiquement position en faveur des animaux pour la première fois de sa vie et se sert de son immense notoriété pour rendre obligatoire l’étourdissement des animaux dans les abattoirs.
Le premier combat de Brigitte Bardot
Après avoir vu des photos des conditions d’abattage des animaux, elle entame sa première bataille : dénoncer la souffrance des animaux dans les abattoirs.
En militant pour un recours à l’étourdissement des animaux dans les abattoirs avec cette apparition télévisé, Brigitte Bardot décide de donner du sens à sa notoriété internationale et prend la défense des animaux pour la première fois.
Avec le témoignage de Jean-Paul Steiger, le fondateur du club des jeunes amis des animaux, les méthodes barbares de mise à mort sont exposées aux Français puis Brigitte Bardot plaide pour des méthodes moins cruelles et réclame l’étourdissement des animaux avant leur abattage :
« On les égorge vivants ! Je suis sûre que c’est un scandale […] Moi, personnellement, bien sûr, je n’ai rien à proposer. Mais il y a quelque chose qui existe, en Angleterre et au Danemark, qui est un pistolet et dans d’autres pays aussi. Un pistolet qui est muni d’un emporte-pièce avec une broche qui sort et qui transperce la boîte crânienne. Qui donc met l’animal K.O., si on peut dire, donc il ne souffre plus. »
Quelques jours plus tard, elle rencontrera le ministre de l’Intérieur pour lui montrer des prototypes de pistolet d’abattage pour assommer le bétail. Son action aura de fortes répercussions.
Des avancés à poursuivre !
Dès 1964, un décret rend obligatoire, en France, l’étourdissement des animaux avant leur mise à mort pour éviter toute souffrance inutile pendant la saignée. Cette obligation sera reprise à partir de 1974 par l’Union européenne. L’étourdissement provoque une perte de conscience rapide de l’animal qui ne ressent plus le stress ni la douleur. Ainsi, la saignée est pratiquée pendant que l’animal est inconscient. Une victoire pour des millions d’animaux mais pas pour tous : ces textes prévoient, dans le cadre d’un abattage rituel, la possibilité pour un État de déroger à cette obligation d’étourdissement.
En effet, pour les cultes musulman et juif, une bête est impure si elle est tuée déjà inconsciente.
60 ans après, l’appel de Brigitte Bardot est donc malheureusement toujours d’actualité ! Rien n’a changé !
À travers le rituel juif ou musulman, l’abattage des animaux sans étourdissement préalable demeure un supplice pour des millions d’animaux égorgés et tués. Ce supplice leur fait vivre une agonie pouvant durer jusqu’à 11 minutes !