La Fondation Brigitte Bardot s'associe à 37 ONG de protection animale pour demander à l’Union Européenne de suspendre les transport d'animaux d'élevage de plus de 8 heures et interdire les transports vers les pays tiers.
ENCORE PLUS DE SOUFFRANCE POUR LES ANIMAUX D'ÉLEVAGE
Alors que plusieurs pays d’Europe sont en confinement général pour enrayer l’épidémie de Covid-19, le transport d’animaux vivants au sein de l’Union Européenne et vers des pays tiers se poursuit, provoquant une grave souffrance animale.
À cause des très longs retards signalés aux frontières, de multiples situations mettant à mal santé et bien-être des animaux transportés ont été signalées :
- des véhicules de transport d’animaux refusés d’entrer en Croatie ;
- des files d’attente de 40 km à la frontière entre la Lituanie et la Pologne ;
- des files d’attente de 65 km à la frontière entre l’Allemagne et la Pologne (côté allemand), avec des temps d’attente jusqu’à 18h ;
- des files d’attente entre la Bulgarie et la Turquie, où des transporteurs ont déclaré mettre 3h pour avancer de 300 mètres.
Malgré les contrôles accrus aux frontières, le transport d’animaux vivants au sein de l’Union Européenne et avec des pays tiers se poursuit, provoquant une grave souffrance animale. Et se profile le risque que certains pays ferment complètement leurs frontières, sans avoir songé aux besoins vitaux des animaux d’élevage qui seraient refoulés (eau, nourriture, aire de repos…). Les trajets déjà éprouvants deviennent encore plus longs et sources de douleur et d’angoisse pour les animaux.
38 ONG DEMANDENT À L'EUROPE DE réagir
En pleine crise sanitaire, la situation en Europe ne pouvant plus garantir le respect du droit européen en ce qui concerne le transport d'animaux d'élevage, "nous demandons que seuls les transports d’animaux d’une durée de moins de 8h soient autorisés sur le territoire français et européen", ainsi que "la suspension immédiate et complète des exportations d’animaux vers les pays tiers."
Dans une lettre envoyée le 19 mars 2020 à la Commission et au Conseil de l’Europe, la FBB et plus de 35 ONG de protection animale s’associent à Welfarm et CIWF France pour que les transports d’animaux d’élevage s’adaptent aux contraintes provoquées par l’épidémie de Covid-19
Alors que les Pays-Bas ont pris des mesures de restriction pour éviter ces situations de grande souffrance animale, la France tarde à suspendre les transports de plus de 8h.
C’est pourquoi la décision doit venir de la Commission européenne, qui pour l’heure encourage la poursuite du transport d’animaux d’élevage sans prendre en compte les conséquences désastreuses observées actuellement sur le bien-être et la santé de ces animaux.
Crédits photos : CIWF, ShutterStock/Massimo Todaro.