Le comité permanent du Parlement chinois a pris cette décision le 24 février 2020 pour « abolir la mauvaise habitude de surconsommer des animaux sauvages et protéger efficacement la santé et la vie de la population ». Une prise de conscience qui mériterait d'être définitive !
UNE "SURCONSOMMATION" D'ANIMAUX SAUVAGES
Serpents, chauve-souris, rats, salamandres géantes, pangolins, castors, civettes, louveteaux… Les animaux sauvages sont désormais interdits à la vente sur les étals des marchés chinois, où ils sont généralement exposés vivants puis tués sous les yeux de l’acheteur pour garantir leur « fraîcheur ».
Alors que le nouveau coronavirus a provoqué la mort de près de 2 700 personnes à ce jour et que l’on dénombre 80 000 cas de contamination au niveau mondial, cette décision radicale vient d’être prise par le gouvernement chinois.
Une première décision dans ce sens avait déjà été adoptée fin janvier, qui interdisait de manière temporaire ce commerce « jusqu’à la fin de la situation épidémique nationale ». Juste avant, 19 scientifiques chinois avaient appelé publiquement les autorités à interdire la vente et la consommation d’espèces non domestiquées, une pratique représentant « un risque majeur de santé publique ».
Un animal sauvage vendu sur le marché de Wuhan (Chine centrale) est en effet à l’origine de la transmission du virus Covid-19 à l’être humain… Les scientifiques auraient identifié la chauve-souris comme animal « réservoir » et le pangolin comme « hôte intermédiaire » ayant permis au virus de s’adapter à l’être humain.
vers UNE INTERDICTION DÉFINITIVE ?
Le commerce d’animaux sauvages avait déjà été interdit lors de la crise du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003, un coronavirus dont la transmission était également imputée à la consommation d’animaux sauvages.
Le commerce et la consommation d’espèces animales non domestiques ont malheureusement repris en Chine après la crise du Sras. Les organisations de protection animale suspectent les autorités chinoises de tolérer un commerce caché d’animaux exotiques utilisés pour la cuisine ou la médecine traditionnelle.
Cette appétence pour la consommation d’animaux sauvages provoque ce type d’épidémie incontrôlable et aggrave le sort funeste de dizaines d’espèces animales menacées d’extinction sur plusieurs les continents. Qu’ils soient capturés ou tués pour leur soit-disant vertus thérapeutiques ou aphrodisiaques, le trafic et l’élevage d’animaux sauvages pour la vente ou la consommation doit être interdit de manière définitive en Chine !
LA CONSOMMATION DE CHIENS ET DE CHATS
La consommation de viande de chien et de chat est une autre problématique effrayante au regard des conditions d’élevage et d’abattage extrêmement cruelles subies par des millions de chiens et de chats chaque année pour être consommés.
En témoigne notamment le terrifiant Festival de la viande de chien de Yulin, une abomination contre laquelle nous nous battons depuis des années, mais qui n’est somme toute que la partie immergée de l’iceberg de la souffrance animale en Chine.
Crédit photos : Wikimedia Commons/surtr, Flickr/Adam Tusk, Fondation Brigitte Bardot