Les Etats membres peuvent-ils imposer l'étourdissement des animaux lors de l'abattage rituel ? Christophe Marie, Porte-Parole de la FBB réagit !
La Cour de Justice de l’UE n’a pas suivi l’avis de Gerard Hogan, avocat général, qui jugeait -dans ses conclusions du 10 septembre 2020- les Etats membres non autorisés à imposer l’étourdissement des animaux lors d’un abattage rituel, remettant ainsi en cause les dispositions prises en Flandre et Wallonie (Belgique), mais aussi au Danemark, en Autriche, en Slovénie…
Pour Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot :
« Les conclusions de l’avocat général étaient une scandaleuse régression, en décalage avec la prise en compte du bien-être animal. La Cour de Justice a fait preuve de bon sens, l’étourdissement des animaux doit être rendu obligatoire en toute circonstance, y compris lors d’un abattage rituel (juif ou musulman). C’est la demande que renouvelle aujourd’hui encore la Fondation Brigitte Bardot auprès d’Emmanuel Macron, sachant que 86 % des Français* y sont favorables.
Nous utiliserons l’arrêt de la Cour de Justice de l’UE pour demander à la Commission européenne, lors de la révision imminente du règlement 1099/2009 sur « la protection des animaux au moment de leur mise à mort », de généraliser l’étourdissement des animaux comme l’encourage la Fédération Vétérinaire Européenne par respect pour l’animal en tant qu’être sensible ».
* Les Français et la condition animale, Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot, août 2020
Contexte
- La Cour de Justice de l’UE répondait à la procédure initiée par le Consistoire central israélite de Belgique (CCIB) suite à la décision de la région flamande d’imposer l’étourdissement des animaux lors d’un abattage, sans exception pour l’abattage rituel.
- En 2009, dans son rapport d’expertise « douleurs animales », l’INRA relevait déjà la longue et douloureuse agonie des bêtes après égorgement rituel qui, pour les veaux et bovins adultes, peut atteindre 14 minutes avant la perte de conscience.
Arrêt de la Cour de Justice de l’UE
« Afin de promouvoir le bien-être animal dans le cadre de l’abattage rituel, les États membres peuvent, sans méconnaître les droits fondamentaux consacrés par la Charte, imposer un procédé d’étourdissement réversible et insusceptible d’entraîner la mort de l’animal »
=> Lire l’arrêt de la Cour de Justice de l’UE